L’amour haine : une dualité humaine
L’amour haine est-il une autre forme de relation amoureuse? La proximité entre l’amour et la haine peut s’expliquer par le fait qu’ils sont tous deux des émotions intenses et passionnées, souvent liées à des expériences de connexion profonde ou de blessures émotionnelles. Lorsque nous aimons quelqu’un, nous nous investissons émotionnellement et nous nous ouvrons à la possibilité d’être blessés ou déçus. La haine peut surgir en réaction à cette douleur, comme une forme de protection de soi ou de rejet de l’autre.
Le paradoxe de l’amour et de la haine
Il est possible de ressentir à la fois de l’amour et de la haine envers une personne en raison de la complexité de nos émotions et de nos relations interpersonnelles. Parfois, nos sentiments peuvent être ambivalents, mêlant l’attachement et le désir de rapprochement avec la colère et le ressentiment. Cela peut être particulièrement vrai dans les relations intimes où les dynamiques de pouvoir et les blessures émotionnelles peuvent être à l’œuvre.
Les causes d’une relation amour-haine
L’amour haine dans une relation est un phénomène qui peut être causé par des dynamiques complexes de pouvoir, de contrôle et de dépendance émotionnelle. Elles découlent généralement de blessures non résolues du passé ou de schémas de pensée et de comportement dysfonctionnels. Parfois, les personnes impliquées peuvent être attirées l’une vers l’autre par une forte connexion émotionnelle, mais elles peuvent également être repoussées par des conflits non résolus ou des différences irréconciliables.
Les blessures que la relation amoureuse ne guérira pas
La majorité des personnes qui ont été mal aimées, mal traitées, ignorées, trahies, abandonnées, non désirées, violentées, intimidées, pas crues, rejetées, bafouées, placées, non écoutées, discriminées, invalidées et j’en passe sont souvent très réticentes à s’abandonner véritablement dans une relation amoureuse. Bien sûr une partie d’elles-mêmes a tellement manqué d’amour qu’elles le recherchent, mais en même temps la profondeur de leur mal-être est tellement grande, et leur confiance en elles et en l’humain tellement effritée, puisqu’on leur a fait la démonstration qu’elles ne méritaient pas d’être aimées, qu’il est presque inévitable qu’elles s’inscrivent dans des relations ou l’ambivalence engagement/fuite, que j’appelle push and pull, va les amener rapidement à faire du sabotage et à vivre des relations haine amour.
La haine qui alimente l’amour
L’amour haine est très palpable dans ces dynamiques dysfonctionnelles où il y a souvent plusieurs ruptures de courtes ou de plus longues durées ou des querelles mémorables à répétition suivi ou non de violence physique mais presque toujours de violence verbale. Parce que comme le dit si bien la chanson: I hate you, love you, hate you, love you mais impossible to live without you. Parce que paradoxalement c’est souvent dans la distanciation que la personne blessée peut se permettre de ressentir le besoin de l’autre et ce de façon très viscérale. À ce moment-là elle se croit en amour et le couple vit une remontée parfois vertigineuse et très exaltante jusqu’à la prochaine crise.
Les attentes implicites non répondues
L’amour haine a bien d’autres causes, et pour n’en nommer qu’une autre, parlons des attentes que les partenaires ont l’un envers l’autre quand ils s’inscrivent dans une relation amoureuse. En général on entre à quatre dans ce genre de relation et non pas à deux, sauf que la majorité des gens ignorent ce fait très important. La femme arrive avec sa petite fille intérieure et elle s’attend à ce que son prince charmant la gâte, la rassure et la protège. De son côté l’homme arrive avec son petit gars et il s’attend à ce que sa dulcinée s’en occupe, soit aux petits soins pour lui, le soigne et réponde à ses besoins d’attention. Or la déception se fait souvent rapidement sentir parce que le contrat qui était implicite n’est pas respecté.
Les besoins de l’enfant intérieur dans une relation
Voici une petite liste, tirée du livre Adieu de Howard Halpern, du genre de besoins et d’exigences qu’a l’enfant (qu’il dit attardé) en nous dans une relation amoureuse: On veut que l’autre soit là quand on le/la veut là et pas là quand on ne le/la veut pas là. On s’attend à ce que l’autre n’ait aucun engagement, ni intérêt, ni aucune autre personne qui pourrait le/la distraire de l’attention qu’il/elle devrait nous porter. On veut que l’autre ait une valeur de trophée pour nous donc qu’il/elle ne change pas trop physiquement, qu’il/elle nous mette en valeur. On dit souvent: si tu m’aimais vraiment tu ferais, ou dirais telle ou telle chose sans que j’aie à te le demander. Et la liste pourrait s’allonger.
Exemple
J’ai reçu un jour un jeune couple rempli de haine dont la dynamique était la suivante: Lui: Tant qu’elle ne me fera pas l’amour je ne lui dirai pas que je l’aime. Elle: Tant qu’il ne me dira pas qu’il m’aime je ne ferai pas l’amour avec lui. Et cette femme était enceinte de 8 mois après 15 mois de mariage.
Aimer quelqu’un qui nous fait du mal
Aimer quelqu’un qui nous fait du mal peut découler de plusieurs facteurs, tels que l’attachement émotionnel, la peur de l’abandon, ou le suivi du modèle parental qu’on peut avoir vécu. Pour certains par contre, c’est le sentiment de responsabilité pour le bien-être de l’autre que les sauveurs ont souvent, qui les faire supporter les réactions dues à son mal-être. C’est peut-être aussi l’espoir quand lui donnant assez d’amour et de soins on puisse lui faire comprendre qu’elle/il est valable et lui offrir une chance de guérir. Parfois aussi nous pouvons confondre l’amour avec la dépendance émotionnelle ou la nécessité de la validation de l’autre. Dans ces cas, il est important de reconnaître nos propres besoins et limites, et de chercher un soutien pour établir des frontières saines.
Se débarrasser d’un sentiment de haine
Pour se débarrasser d’un sentiment de haine, il est important d’explorer les racines de cette émotion et de travailler à les guérir. Cela peut impliquer de pratiquer le pardon, de cultiver la compassion envers soi-même et les autres, et de chercher à comprendre les motivations et les peurs qui sous-tendent la haine. Un travail de guérison de notre enfant intérieur/e est vraiment utile. J’en propose une excellente méthode dans mes weekend de «Un Cours en miracles» https://lucebertrand.com/un-cours-en-miracles/. Bien sûr il est recommandé de se faire aider en thérapie plus traditionnelle ou par du coaching plus spirituel pour libérer les énergies négatives et se reconnecter avec la source de l’Amour universel.
Normalité d’aimer et de détester son/sa partenaire
Il est relativement courant de ressentir à la fois de l’amour et de la colère envers son/sa partenaire, surtout dans les relations intimes où les émotions sont intenses et les enjeux émotionnels élevés. Cependant, dans ces montées de colère, les émotions de frustrations ne sont pas nécessairement du niveau de la haine. Par contre, il est important de reconnaître que ces sentiments peuvent dégénérés et devenir toxiques s’ils ne sont pas gérés de manière saine et constructive. Il est essentiel de cultiver la communication ouverte, le respect mutuel et le soutien émotionnel pour naviguer avec succès dans les hauts et les bas d’une relation.
Ce qu’Un Cours en miracles »enseigne
« Un Cours en miracles » https://lucebertrand.com/un-cours-en-miracles/ enseigne que l’amour est la seule réalité et que tout ce qui n’est pas amour est une illusion. Selon le Cours, la haine n’est qu’une manifestation de la peur et du désir de séparation d’avec Dieu et d’avec nos frères et sœurs. La guérison de la haine passe par le pardon à soi-même et aux autres et la reconnaissance de notre unité fondamentale avec toute la création. En choisissant l’amour plutôt que la peur, nous pouvons transcender les limites de l’ego et trouver la paix intérieure et la réconciliation avec nous-mêmes et les autres.
Si tu as de la difficulté dans tes relations amoureuses, je peux t’aider en tant que coach spirituelle: https://lucebertrand.com/coaching-spirituel/