« Tomber » en amour peut être souffrant
« Tomber » en amour peut être souffrant! C’est une expression qui est très répandue et c’est souvent synonyme de grande excitation, effervescence, joie et j’en passe. L’effet d’un coup de foudre parfois. Par ailleurs on entend rarement quelqu’un dire : je suis « monté » en amour, alors que c’est une ascension tellement extraordinaire, une montée graduelle qui se fait au fur et à mesure qu’on apprend à connaître l’autre et à l’apprécier dans toutes ses valeurs qui s’apparentent généralement aux nôtres.
Pourquoi on tombe?
« Tomber » en amour peut être souffrant parce que c’est un fait qui est souvent relié au manque d’estime de soi. D’abord il y a beaucoup de gens qui sont simplement à la recherche de quelqu’un, ne pouvant pas supporter d’être seuls. Selon une enquête, beaucoup de gens estiment qu’ils ont plus de valeur s’ils ont quelqu’un dans leur vie amoureuse que lorsqu’ils sont seuls. Ils vont donc chercher quelqu’un pour rehausser leur cote.
Ta valeur vient-elle d’un autre?
Déjà c’est un critère de recherche éminemment boiteux. Quand une personne erre comme une âme en peine à la recherche de quelqu’un qui la fera se sentir importante, c’est qu’elle ne s’attribue pas de valeur. Son risque de souffrir est alors élevé parce qu’il est directement relié à la dépendance d’un autre pour avoir de la reconnaissance d’elle-même.
Le piédestal
Cet autre prend soudain les apparences d’un dieu que la personne place sur un piédestal devant lequel elle s’agenouille, prête aux pires bassesses pour le garder. Du bas de la croyance en sa petitesse, elle élève un trône à sa grandiosité. Elle le voit comme un sauveur et ça semble lui donner des ailes qui risquent de se briser aux moindres états d’âme de son seigneur.
On donne tous les pouvoirs à l’autre
Pour le seigneur, c’est flatteur, mais quand on a besoin que quelqu’un se mette à plat ventre devant nous pour se donner de l’importance c’est qu’on ne s’en reconnaît pas. La majorité des chansons d’amour soulignent cet état de fait d’ailleurs: «Je ne peux pas vivre sans toi», «je ne suis rien sans toi»… .«Tomber» en amour relève davantage d’une dépendance que de l’amour. Dans le manque d’amour de soi, on s’aliène à un autre à qui on donne le pouvoir de nous rendre heureux et/ou malheureux.
L’asservissement
En créant ce genre d’asservissement, l’autre peut passer d’un rôle de dieu à un rôle de bourreau. Dans la dépendance on devient l’esclave d’un autre qui ne peut qu’être réactif devant le miroir de sa propre médiocrité. Il voudra écraser dans l’autre ce qu’il hait de lui-même. Toute démonstration de faiblesse l’horripile, le rendant odieux et plus il l’est, plus l’autre rampe dans sa peur de le perdre, ce qui ne fait que renforcer son pseudo détachement et lui fait brandir le masque de l’indifférence.
Monter en amour
«Monter» en amour se fait graduellement, en parallèle à l’amour de soi. On apprend à connaître l’autre et à l’apprécier tout en ne se perdant pas de vue. Ce qu’on découvre de l’autre et qu’on apprécie lui appartient et on ne ressent pas le besoin de se l’approprier quand on est conscient de notre propre coffre d’outils. « Un Cours en miracles » https://lucebertrand.com/un-cours-en-miracles/ mentionne, que dans bien des cas, on s’approche d’un autre pour le dérober de toutes qualités ou énergies qui nous font envie et dont on croit avoir besoin pour se rehausser.
L’idéal
Bien sûr on peut profiter de certaines connaissances de l’autre pour nous développer davantage, mais on sait qu’on a autant à offrir. L’idéal c’est d’être un plus l’un pour l’autre mais sans vouloir être un TOUT. On va donc rester soi-même sans essayer de se travestir de quelque façon que ce soit, comme le dit la chanson : «Je me ferais teindre en blonde, je renierais mes amis si tu me le demandais».
L’attirance nous fait tomber
« Tomber »en amour peut être souffrant parce que c’est un feeling qui est souvent précipité et commandé par une attirance physique presque instantanée alors que «Monter» en amour est un processus graduel, un cheminement mutuel qui nous garde dans la découverte de cet autre et de nous. C’est davantage une garantie de maintenir l’émerveillement sur une longue période. Puisque l’amour a pris place sur la peur, on ne vit pas l’urgence de consommer l’autre pour créer un ancrage illusoire.
Le partage
Bien sûr, plus je développe d’amour pour moi-même plus je vais attirer un être aimant, bon, ouvert à cheminer et en expansion de sa grandeur divine. Étant bien avec moi-même je me crée une relation complice dans la conscience mutuelle de qui on est vraiment, dans le partage de nos ressemblances et dans l’accueil de nos différences. Des différences qui ne touchent pas nos valeurs profondes et n’altèrent pas la qualité de ce qui nous est essentiel.
Les relations sont des temples de guérisons
«Monter» en amour c’est la concrétisation d’une rencontre de deux âmes venues cheminer ensemble vers un mieux-être. Est-ce que cela rend cette relation parfaite? « Un Cours en miracles » https://lucebertrand.com/un-cours-en-miracles/ dit : «Les relations sont des temples de guérisons». Donc dans quelque relation que ce soit, l’autre m’apporte des opportunités d’évoluer, de maturer et de guérir.
Ne pas se perdre
La différence c’est que dans ce type de relation je ne me perds pas. Comme je l’explique dans mon livre «Nous sommes tous des apprentissages»,https://lucebertrand.com/livres/ je ne tente pas de fusionner dans la même coupe à sundae (vous voyez l’image) où je perds de vue ce qui est à moi et ce qui est à l’autre.
Développer nos deux polarités
Même si l’ego nous a vendu le fameux mythe de l’amour qui consiste dans le meilleur des cas à se réduire à n’être que la moitié (même douce) de quelqu’un pour ne faire qu’Un, on n’a pas besoin de quelqu’un d’autre pour se sentir une personne complète car on est conscient(e) de sa valeur. De là l’importance d’apprendre à développer sa polarité féminine et masculine de sorte qu’on ne soit pas atrophié d’une partie de soi qui nécessiterait le besoin d’être complété par quelqu’un d’autre.
En faire l’apprentissage
Mais tout ça s’apprend et ce n’est qu’en relation qu’on en fait l’apprentissage. Ce n’est souvent qu’après un certain nombre d’essais et d’erreurs, d’introspection, de thérapies, et de cheminement spirituel qu’on en arrive à apprendre à «monter» en amour. La souffrance de tout autre type de relation vient souvent à bout de nos résistances à changer et à grandir.
On ne devrait aimer que lorsqu’on n’a plus besoin d’être aimé
Cette assertion est vraiment à méditer : « On ne devrait aimer que lorsqu’on n’a plus besoin d’être aimé » parce que tant qu’on est dans le besoin, on ne s’est pas donné valeur et reconnaissance et on va toujours l’attendre de l’extérieur. Cette valeur, Dieu nous l’a donnée en nous créant aussi divin que Lui et plus on développe notre connexion à cette partie de nous, plus on s’établit dans une certitude de Qui On Est Vraiment. « Monter » en amour nous amènera éventuellement à la seule fusion à atteindre, celle d’avec notre Soi divin qui est en fait notre véritable identité.
Pour connaître les dates des week-ends de » Un Cours en miracles » : https://lucebertrand.com/un-cours-en-miracles/
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Vous pouvez vous procurer mon livre : « Nous Sommes tous des apprentis sages » en allant sur mon site : https://lucebertrand.com/livres-spirituels/